Comme dans une maison de passe, j’ai créé un lieu qui favorise les rencontres. 

L’argent n’y est pas le moteur et je n’y vends pas de corps. Ma maison de passe se veut espace ouvert, peuplé par les passants qui recherchent un bel objet avec une histoire, une âme. Ma maison de passe a des dessous vinyl, des platines pour les faire chanter et des aiguilles pour traduire leurs sillons en musique. J’y expose des platines, tournes disques vintage, des bijoux et, parfois, le hasard y dépose des 33 tours de collection. J’ai créé ma maison de passe sur un coup de tête, dans une décharge. 

 

Assoiffée de découvertes, j’aime explorer les lieux improbables, sûre d’y trouver des épaves que je m’attache à restaurer ou à transformer pour leur redonner vie. Ma première Lenco m’y attendait et je l’ai ramenée à l’atelier, impatiente de découvrir ses dessous, ses rouages et de l’écouter chanter à nouveau Bijoutière de formation, je suis passionnée par le travail bien fait, les beaux matériaux et les objets habités. Cette platine regroupait toutes ces passions : sa restauration demandait l’amour de la mécanique fine, de la création, de l’esthétique et du son d’antan. 

 

De fil en aiguille, j’ai eu la chance de rencontrer René, retraité passionné par les platines vintage qu’il restaure avec tendresse et précision. Tous les mardis, il m’aide à comprendre, apprécier et redonner la vie à ces platines, véritables capsules temporelles, souvenir des 60ies. Sortir de ma maison de passe et aller à la chasse aux tourne-disques de ces années-là est devenu un moteur de découvertes important pour moi. 

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Cette passion nourrit ma curiosité insatiable, elle me fait voyager au travers de la Suisse et des pays voisins, rencontrer des amateurs aux personnalités attachantes et découvrir les lieux parfois improbables où ils se cachent. Je les rapporte ensuite dans mon atelier où je les restaure, les transforme et les propose aux curieux qui s’aventurent dans ma maison de passe. 

 

Soyez les bienvenus !